8 conseils pour trouver des concerts avec votre groupe de musique !

Temps de lecture : 10 minutes

Lorsqu’on démarre un groupe de musique, on ne pense pas forcément tout de suite à devenir intermittent du spectacle. On n’envisage d’ailleurs pas non plus forcément d’en faire un métier, et de devenir musicien professionnel. En revanche, le point commun à (presque) tous les groupes de musique, c’est la volonté de trouver des dates de concert.

Peu importe le style musical dans lequel on évolue, la scène a quelque chose de grisant qui nous attire inlassablement. C’est aussi le contact direct avec son public, où on peut tester de nouveaux morceaux, être attentif aux réactions et surtout partager sa musique en direct.

C’est aussi un très bon moyen pour diffuser sa musique, et attirer de nouveaux fans. Même si internet et les réseaux sociaux jouent aujourd’hui un très grand rôle, enchaîner les concerts reste un très bon moyen de se faire connaître.

Sauf que quand on se met à faire du booking (comme on dit dans le milieu musical), on se rend vite compte que trouver des concerts n’est pas si facile. Vous vous doutez bien que vous n’êtes pas le seul groupe de musique sur le marché, loin de là. Et les autres ont tous plus ou moins la même idée que vous : jouer le plus souvent possible sur scène !

La compétition est rude, d’autant qu’à l’heure d’internet, il est beaucoup plus simple de trouver des lieux pour jouer et les contacter. C’est pourquoi les programmateurs musicaux sont très souvent inondés par les demandes, et que vous recevez très peu de réponses.

Il arrive vite de se décourager devant une tâche qui semble irréalisable ; pourtant, un bon nombre de groupes arrivent à tourner et faire des concerts régulièrement, sans avoir pour autant une notoriété exceptionnelle. Je vous livre ici 8 conseils pour vous aider à trouver plus de concerts !

1 – Définissez votre projet

Il y a quelques années, j’ai eu la chance de bénéficier d’un accompagnement professionnel au sein d’une salle de spectacle parisienne, avec l’un de mes groupes de musique de l’époque. Nous avons alors rencontré des acteurs bien ancrés dans l’industrie musicale, habitués à repérer et aider les groupes émergents.

Lors de notre première séance d’accompagnement, l’intervenant était un musicien et formateur. Nous nous attendions alors à repartir avec des conseils sur notre musique, et des pistes d’amélioration (arrangements, travail de groupe, rythme, etc…). Ce sont des conseils que nous avons eu, mais plus tard ; lors du premier rendez-vous, nous n’avons même pas sortir les instruments, et avons simplement passé 2h à parler tous ensemble.

Par une série de questions pourtant simples, l’intervenant du jour nous a fait prendre conscience de l’importance de définir son projet musical. Nous nous sommes rendus compte ce jour là que nous n’avions pas tous la même vision du groupe. On voulait tous jouer le plus possible et faire de la scène, mais aucun d’entre nous ne définissait la musique de la même manière. Certains voyaient ça comme un projet de potes, d’autres comme quelque chose à vocation professionnel. Même sur le style musical, plusieurs directions s’opposaient pour la suite !

Et dans ce cas, comment donner confiance à un programmateur (ou même à son public) ? Lorsqu’au sein du groupe même il y a des incohérences, comment paraître crédibles auprès des professionnels ?

Vous devez à tout prix prendre le temps de définir ensemble votre projet musical. Quels sont vos objectifs, à moyen et long terme ? Comment définissez vous votre style musical ? Quel est le public visé ? Est-ce plutôt les étudiants entre 18 et 20 ans, ou les familles ? Quel est le message que vous souhaitez faire passer ? Pourquoi est-ce que vous faîtes de la musique, et pourquoi dans ce groupe ?

Vous devrez également être en mesure d’expliquer vos choix musicaux ; imaginons que vous faîtes du pop/rock, et que vous chantiez des compositions en anglais. Pourquoi avoir fait le choix de l’anglais ? Pourquoi ne pas plutôt chanter en français ? Est-ce une question de musicalité, ou de message à véhiculer ?

Ces questions vous paraissent peut-être futiles aujourd’hui, mais elles vous permettront de cadrer et structurer votre projet. Prendre le temps de réfléchir à tout ça chez vous, c’est être en mesure de répondre correctement à un programmateur (ou un journaliste) qui vous posera la question un jour ou l’autre. C’est également vous permettre d’être cohérents dans vos choix actuels et futurs.

2 – Créez du bon matériel de communication

C’est aujourd’hui devenu indispensable, un peu un point de départ : pour trouver des dates de concerts, il faut avoir quelque chose à montrer. Et quelque chose de professionnel et travaillé, sinon ça ne sert à rien. Il y a tellement de groupes de musique à notre époque, que c’est une première manière pour les programmateurs de faire le tri. Pas de matériel de communication = pas de concerts !

Prenez le temps de faire les choses bien : rien ne sert de contacter une salle de spectacle avec une vidéo de repet filmée sur votre smartphone où le son sature. Au contraire, si par chance votre mail est ouvert et que le programmateur regarde votre vidéo vous renverrez une image extrêmement amateur. Envoyer une vidéo de repet, c’est bien souvent véhiculer le message qu’on n’a pas encore fait de concerts. De fait, rares sont les lieux qui vous feront confiance.

Si vous n’avez pas de vidéo en concert (et ça peut être normal), prenez le temps de faire un enregistrement « démo » chez vous, voir une petite vidéo pour l’accompagner. Aujourd’hui, il est devenu plutôt simple d’enregistrer à moindre prix pour une qualité correcte. Ça ne sonnera pas comme un CD mixé et masterisé par des professionnels, mais on n’attends pas forcément autant. Ce qui compte, c’est de montrer votre démarche : vous êtes sérieux, et prêts à faire les choses correctement.

L’aspect sonore est bien sûr important, car il faut pouvoir écouter votre musique avant de vous programmer. Mais bien d’autres aspects le sont aussi, et relève d’un matériel de communication plus général. Prenez le temps de faire des photos correctes, et envoyez les en haute résolution ; un lieu qui vous programme a besoin de faire de la communication autour de votre concert, et ça passe par des photos.

Ayez également des textes de description : un texte d’accroche plutôt court, et un texte plus long pour d’autres contextes. Vous facilitez la vie à ceux qui créent les événements facebook ou diffusent votre concert sur leurs pages web !

Prenez le temps de vous occuper de votre présence en ligne : site web, page Facebook, chaîne Youtube. Assurez vous d’avoir des réseaux sociaux dynamiques, ou vous renverrez l’image d’un groupe inactif. Si vos pages en ligne ne sont pas travaillées ou n’engagent pas de public, alors n’envoyez pas les liens. Ça ne sert à rien de montrer à un programmateur des éléments peu valorisant. 😉

3 – Ciblez les lieux à démarcher

Si vous faîtes du jazz manouche (comme c’est mon cas), inutile de démarcher un bar qui a une programmation punk / rock. Imaginons même que vous finissiez programmés dans cet endroit sur un malentendu (des fois ça peut passer), vous risquez fort de passer un sale moment…

J’exagère à nouveau, mais de manière plus générale c’est quelque chose qu’on a tendance à ne pas forcément faire : cibler les lieux à démarcher. Si je reprends l’exemple de mon groupe de jazz manouche, je commence par rechercher des endroits qui programment plutôt du jazz. Mais dans ces lieux (ou festivals), je dois à nouveau faire un tri. Certains ne vont programmer que des groupes de composition par exemple, auquel cas il ne sert à rien de postuler. Vous perdez votre temps, et faîtes perdre votre temps à l’équipe (bien souvent bénévole, d’ailleurs). Je ne vais pas non plus démarcher les lieux qui programment uniquement certains courants du jazz, qui ne correspondent pas à mon style.

De la même manière, visez des lieux à votre échelle ; inutile d’aller démarcher un festival où ne jouent que des têtes d’affiches si vous affichez 3 concerts en bar sur votre CV ! Au contraire, regardez pour certains festivals s’ils n’ont pas une scène B ; généralement réservés aux artistes locaux / régionaux, ça peut être l’occasion de tenter votre chance si vous êtes un groupe du coin. Mais surtout soyez réalistes : vous risqueriez d’essuyer des refus un peu brutaux, et surtout de vous décourager.

Une astuce qui fonctionne très bien : regardez où jouent les groupes dans le même style que vous, et avec un niveau de notoriété proche. Prenez la liste de leurs dates (facilement trouvables sur les réseaux sociaux ou sites internet), et démarchez ces endroits. Vous êtes sûrs que votre style peut plaire à l’équipe, étant donné qu’ils ont déjà programmé cette musique.

4 – Soyez organisés

Tout comme vous devez organiser votre pratique instrumentale, vous devez être rigoureux lorsque vous cherchez à obtenir des dates de concerts. La clé du succès, c’est de travailler sur le booking régulièrement. C’est inutile d’envoyer 200 mails en une journée si vous ne faîtes plus rien pendant 2 mois derrière.

Je caricature un peu mais c’est souvent ce qui se passe : on prends des bonnes résolutions, se dit qu’on va se bouger et trouver plein de concerts. On s’y met à fond pendant quelques heures ou quelques jours, puis on passe à autre chose et on zappe de s’y remettre. Quand on revient sur le booking (parce que oui du coup, 2 mois plus tard on n’a toujours pas une date de concert programmée), il est trop tard et les programmes sont bouclés. Ça vous parle ?

Voyez ça comme une bonne résolution : déterminez le temps que vous pouvez accorder au démarchage (30mn par jour par exemple), et forcez vous à le faire. Il y aura aussi des périodes plus propices, où il faudra passer plus de temps (l’automne, par exemple) car c’est là que beaucoup de programmations se jouent. Mais dans un premier temps, astreignez vous à un travail quotidien et ça portera forcément ses fruits.

Commencez petit, il vaut mieux réussir à faire 30mn par jour que se fixer un objectif de 2h et ne pas le tenir ! Vous augmenterez le temps dédié au fur à mesure que vous en ressentirez la possibilité, et la nécessité.

Notez également tous les mails que vous envoyer, et suivez les. Ça ne sert à rien de démarcher un lieu « dans le vide », sans relancer ou chercher à prendre des nouvelles. C’est également contre productif d’envoyer plusieurs fois un mail de démarchage au même endroit. Vous pouvez faire le suivi « à l’ancienne » (tableau Excel par exemple), ou bien en utilisant des outils spécifiques qu’on appelle CRM. J’y reviendrai dans un prochain article.

L’organisation, ça passe aussi par la connaissance des programmations : rien ne sert d’envoyer un mail de démarchage en Juin pour un festival qui a lieu en Juillet. Renseignez vous bien avant sur la période de programmation (généralement un peu moins d’un an à l’avance). N’hésitez pas à envoyer un premier mail pour demander cette information, puis démarchez au bon moment. À nouveau, ça fait partie des choses essentielles pour renvoyer une image sérieuse et professionnelle.

Pensez également à organiser vos dates sous forme de tournées ; vous n’allez pas faire l’aller retour à Marseille pour une seule date si vous êtes basés en région parisienne. Ou alors ça va coûter très cher à l’organisateur, et vous allez vous user. Si vous prévoyez une date loin, profitez pour contacter des lieux dans la même région. Parlez leur de la date en question, expliquez votre démarche. Proposez un tarif plus abordable car les dates sont groupées. Vous serez surpris des résultats !

De manière générale, lorsque vous démarchez un lieu, essayer d’avoir une période précise à proposer. Vous facilitez grandement la vie d’un programmateur en ciblant, à sa place, les dates où il pourrait potentiellement vous faire jouer. Vous rentrez également dans une démarche de « proposition » plutôt que de « demande », ce qui commercialement est un très bon point.

5 – Relancez, relancez, relancez…

J’ai une sorte de maxime lorsque je fais du booking : « tant que je n’ai pas de réponse, c’est toujours possible ». Tant qu’on ne vous a pas répondu clairement NON, alors c’est que vous pouvez toujours être programmés. Votre mail n’a peut-être pas été lu, ou pas par la bonne personne. Peut-être qu’il a été lu, mais mis de côté pour le moment et oublié entre temps.

Relancez systématiquement lorsque vous n’obtenez pas de réponse ! Il est très rare d’obtenir un retour après un seul mail, justement à cause du nombre de sollicitations. D’où l’importance, comme j’en parlais ci-dessus, du suivi des envois. Il est indispensable de noter tous les démarchages que vous envoyez, afin de pouvoir relancer vos interlocuteurs.

Personnellement, je commence toujours par une (ou des) relances par mail que je trouve moins intrusif que l’appel téléphonique. Après le premier mail, j’attends une ou deux semaines (suivant le temps restant avant programmation), puis j’envoie un mail de relance. J’attends à nouveau quelques jours à une semaine, puis relance. Si je n’ai toujours pas de réponses, c’est alors que je passe au téléphone.

6 – … mais ne relancez pas trop !

Attention, il y a des cas où il faut savoir ne pas relancer ou doser ses relances. Tout d’abord, si la personne vous a répondu que ce n’était pas possible, arrêtez d’envoyer des mails ! Clairement lorsqu’on vous dit non, il faut savoir l’accepter. Ce n’est pas la peine de tenter de négocier, voir supplier pour une date. Laissez passer, gardez le contact et ré-essayer l’année suivante.

Inutile également de relancer tous les jours ; laissez le temps à votre destinataire de lire votre message, et de le traiter. Vous n’êtes pas les seuls à attendre que le programmateur vous écoute, et même si c’est son métier, laissez lui le temps. Lorsque vous relancez, montrez vous courtois et ne pressez pas les choses.

Enfin, il y a certains cas où vous ne devriez pas relancer « sans but » ; j’entends par là de simples relances du style « avez vous écouter notre musique ? ». Pour les festivals par exemple, il y a bien souvent une équipe chargée d’écouter les projets. Généralement, ils ne répondent qu’en cas d’intérêt, ce qui signifie que les relances sont dans ce cas inutiles (voir contre productives). Dans ces cas, limitez vous à des relances lorsque vous avez une actualité. Par exemple des concerts à annoncer, une sortie d’album, une nouvelle vidéo… Montrez simplement que votre groupe vit, évolue, et que vous êtes toujours intéressés par une programmation. Ça finira par payer !

7 – Rentabilisez les concerts

Ça y est vous avez trouvé des dates de concerts, et organisé votre première tournée, génial ! C’est presque là qu’arrive le plus important : assurez lors de vos concerts. Il n’y a rien de plus frustrant pour un programmateur (et un public) que de voir un groupe arriver « à l’arrache ». Gardez votre image sérieuse et professionnelle, soyez confiants dans votre musique et surtout préparer à jouer votre concert.

La meilleure manière de trouver des concerts, en dehors du démarchage, ça reste le bouche à oreilles. Les programmateurs parlent beaucoup entre eux, des découvertes musicales qu’ils ont pu faire ou inviter dans leur salle. Un bon concert vous donne toutes les chances d’être programmé ailleurs, alors qu’un mauvais concert vous assure de ne pas l’être. Gardez le en tête, et travaillez sérieusement vos spectacles !

Profitez également de vos dates de concerts pour inviter les programmateurs de la région. Il y a beaucoup d’endroits qui ne vous feront jouer que s’ils vous ont vu sur scène (parce qu’une vidéo ou un enregistrement, ça ne remplace pas le live). Sauf que si vous êtes sur Paris et que vous visez une salle à Lyon, ils ne feront pas le déplacement. Profitez d’un concert en Rhône Alpes pour inviter les programmateurs à venir vous voir jouer ! Ils ne feront peut-être pas le déplacement, mais ils verront que vous êtes actifs. Que vous n’avez pas peur de vous déplacer dans leur région, et que potentiellement vous allez y développer une base de public qui reviendra dans leur salle s’ils vous programment.

8 – Fidélisez votre public

Le public, c’est le nerf de la guerre ; si vous êtes capables de montrer à un programmateur que vous allez remplir sa salle, vous êtes quasi assurés d’obtenir un concert. Alors développez votre fanbase ! Lors de vos concerts, invitez le public à vous suivre sur les réseaux sociaux. Postez des photos de votre concert, incitez les à réagir. Entretenez régulièrement le lien avec votre communauté, faîtes en sorte que vos fans continuent à se déplacer à vos concert.

Montrer aux organisateurs de spectacle que vous êtes à même de ramener du public est essentiel. Même si la musique est un art (et pour beaucoup une passion), c’est également une industrie. Un programmateur doit juger en terme de qualité musicale, mais également en terme de rentabilité économique. Un groupe rentable, c’est un groupe qui peut déplacer du public, pensez-y ! (Et c’est tout benef pour faire de beaux concerts d’ailleurs)

Conclusion

Trouver des concerts pour son groupe de musique est un vrai travail, plutôt compliqué et chronophage. Mais c’est aussi une tâche extrêmement gratifiante lorsque les plans tombent ! Surtout restez organisés, et forcez vous à vous y mettre régulièrement. De la même manière qu’on travaille un instrument, il vaut mieux faire un peu de démarchage tous les jours plutôt que 7h une fois par mois.

Soyez toujours professionnel dans vos échanges, ainsi que lors de vos représentations sur scène. Laisser un bon souvenir aux lieux qui vous ont programmé, c’est la meilleure manière de faire fonctionner le bouche à oreille, et d’être contacté par d’autres lieux.

Et surtout, n’abandonnez pas devant les refus ou absence de réponse ; au contraire, profitez-en pour vous remettre en question et avancer. Bon courage !

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Daniel Berthiaume
Daniel Berthiaume
3 années il y a

Excellents conseils. Tout est juste. « Y’a pu qu’à….. »

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